Dieu-le Ça

Dieu-le Ça

Dieu... une création spécifique du Ça ?

La forme que prend cet essai nʼest pas celle dʼun exposé, et ne calque aucune dialectique particulière. Constitué dʼétudes courtes, de résumés choisis, il analyse les facettes de lʼesprit humain à travers ses modes de pensée. Composé à la manière dʼun inventaire raisonné suivant une logique propre, il sʼarticule par un système de renvois permanent dʼ « articles » qui sʼadditionnent et sʼétayent au fil de quatre sections.

  • La question des Instances – Dieu, les Dieux et les Démons, les religions.
  • L’Autre, féminin – Dame Nature et le Ça, mythologies et cultures.
  • Préhistoire du Ça – De l’astrophysique à la biologie ; de l’anthropologie à l’archéologie.
  • Le solipsisme comme « Etat d’Être » – Des sagesses antiques au structuralisme ; le Ça et le Moi.

Genre Littéraire :
Sciences humaines
Éditeur :
Les Éditions du Net 
https://www.leseditionsdunet.com

Parution : 2020
ISBN : 978-2-312-07163-3
Format : 15 x 23 cm
Nombre de pages : 432

Version papier : 26 €

Sommaire

1. LA QUESTION DES INSTANCES

11. Dieu et ses hypostases :

111 – Dieu-le Jour, Dieu Surmoi –
1111 – Rappels étymologiques.
1112 – Le monothéisme, un concept évolutif et diversifié.
1113 – Berkeley : Dieu existe-t-il sans lʼhomme ?
1114 – Une réponse collective contre « lʼAutre » instance.
112 – Le dieu démiurge, créateur du monde –
1121 – Lʼexception juive. Objectif de la Genèse.
1122 – Identité des Elohim.
113 – Le dieu patriarche, législateur et juge –
1131 – La triade Elohim Adam Yahvé.
1132 – Les trois instances « fonctionnelles ».
114 – Le dieu rédempteur ; le dieu libérateur –
1141 – Judaïsme, christianisme, islam.
1142 – Le principe judéo-chrétien de la rédemption.
1143 – Le principe de lʼéveil dans le bouddhisme.
115 – Le dieu originel et absent –
1151 – Le Tsimtsoum selon Louria.
1152 – Lacan : définition de lʼinconscient.
1153 – Brahma qualifié et non qualifié.
116 – Être et Non-Être, la dialectique du désir –
1161 – La roue, son moyeu, ses rayons.
1162 – Lʼêtre vécu par le non-être vécu par lʼêtre.
1163 – Lʼobjet impossible à atteindre.

12. Dieu-le Ça :

121 – Quoi ? les Eaux –
1211 – Fabre dʼOlivet.
1212 – Lʼabîme des eaux primordiales.
1213 – Antériorité du ça, postériorité de Dieu.
122 – La frontière entre Dieu et le Ça
1221 – Le Barzakh dans le Coran.
1222 – La séparation des eaux dans la Genèse.
1223 – Le moi à la ligature des mondes.
123 – Lʼespace et le temps du Ça
1231 – Repères étymologiques.
1232 – Lʼici et le là. Ceci, cela.
124 – Le Ça selon Groddeck –
1241 – Le diable et le bon dieu. Les topiques freudiennes.
1242 – Lʼagir de lʼInconscient. Le Ça se multiplie.
1243 – Arborescence du ça ; limites du rôle divin.
1244 – Correspondance extrême-orientale.
125 – Daimôn, Démon, Diable, Démiurge –
1251 – Le daimôn dans la Grèce antique.
1252 – Le daimôn, le destin et les dieux ; la notion dʼarchonte.
1253 – Le daimôn de Socrate.
1254 – Démon, diable et démiurge. Rabelais.
126 – Satan, lʼexcuse –
1261 – Du Seth égyptien au Satan hébreu.
1262 – Satan et Lucifer dans le monde chrétien.
1263 – Le mythe de la chute des anges rebelles.
1264 – Satan et Iblis dans le Coran.
1265 – Les anges de Dieu, fils du ça.
1266 – Le bouc émissaire.

13. Mythologies :

131 – La Théogonie dʼHésiode –
1311 – Les trois instances : Khaos, Gaïa (et Tartaros), Eros.
1312 – Générations respectives des premières instances.
1313 – Gaïa, la Nature naturante.
1314 – Kronos et Zeus.
1315 – Dionysos, le dieu tardif. La naissance de Typhon.
132 – Cosmogonies gnostiques –
1321 – La gnose valentinienne, la Pistis Sophia.
1322 – Les instances et les états dʼêtre ; la faute cosmogonique.
1323 – Le continuum ; visions macrocosmique et microcosmique.
1324 – La nature de Dieu ; ses accointances avec le ça.
133 – Le Jugement dernier comme Théophanie –
1331 – Contextes historiques.
1332 – La confrontation du Christ et du diable.
1333 – Le grand recyclage cosmique.

2. L’AUTRE FEMININ

21. Images archétypiques du Ça :

211 – LʼOuroboros –
2111 – En To Pan.
2112 – Osiris et Geb, Être et Non-Être.
212 – Lʼorgasme fondateur –
2121 – Atoum, le dieu originel. Sa masturbation créatrice.
2122 – Coptos, le geste de Min.
213 – Les Avatars du Serpent –
2131 – La symbolique alchimique.
2132 – Les serpents enlacés.
2123 – La symbolique égyptienne.
214 – Le Phallus-Lingam –
2141 – LʼŒuf du monde.
2142 – Le Lingam de Shiva.
2143 – LʼOmphalos de Delphes.
215 – De la Yoni à la Mandorle –
2151 – La Yoni. Le Yin. Le Tei.
2152 – Le Lingam dans la Yoni.
2153 – Le giron.
216 – Le corps féminin phallique –
2161 – Préhistoire, les images de la fécondité.
2162 – De lʼellipse à la paronymie.
2163 – Les sculptures des Cyclades.
2164 – Art moderne, la femme phallique.
2165 – Le capital phallique féminin.

La Pistis Sophia et la Gnose

La Pistis Sophia et la Gnose

Aspects de l'ésotérisme chrétien

Peu d’ouvrages sont autant ignorés que la Pistis Sophia, et pourtant rares sont ceux qui recèlent autant de profondeur. Ce texte gnostique du IIIe siècle après Jésus-Christ peut être considéré, par son importance doctrinale et son authenticité, comme l’une des productions majeures de l’ésotérisme chrétien. Constituée de discours adressés par Jésus à ses disciples, onze ans après sa résurrection, la Pistis Sophia évoque en effet les grandes questions métaphysiques relatives à l’origine des âmes, à leur aliénation par les puissances démiurgiques, à la connaissance des mystères en vue de leur libération.

Dominique Viseux, par le présent ouvrage, a cherché à offrir au public plus qu’un commentaire fastidieux une synthèse doctrinale, sans jamais se départir du texte original. Celle-ci présente d’abord le système ontologique et cosmologique de la Pistis Sophia, puis le mythe de la chute et de la rédemption qui forme la principale matière de l’œuvre, enfin la doctrine des états posthumes qui la conclut et qui constitue un véritable “livre des morts” chrétien.

Genre Littéraire :
Esotérisme, exégèse de textes gnostiques
Éditeur :
Les Éditions du Net 
https://www.leseditionsdunet.com

Parution : 2017
ISBN : 978-2-312-05212-0
Format : 15 x 23 cm
Nombre de pages : 132

Version papier : 15 €

Sommaire

I. LA PISTIS SOPHIA ET LA GNOSE
– Correspondance des abréviations
II. COMPOSITION DU LIVRE
III. ONTOLOGIE DE LA PISTIS SOPHIA
– L’Ineffable et le Premier Mystère
– Le Trésor de Lumière
– Les voiles du Trésor de Lumière
-Le monde des AEons
– Ontologie de la Pistis Sophia (Tableau récapitulatif)
IV. LE MYSTÈRE DE LA CHUTE
– La sortie des Apatôrs
– L’Eden et le mystère du treizième AEon
– Les vingt-quatre Invisibles et la sortie du Plérôme
V. LA PRODUCTION DES MONDES
– La naissance du Démiurge
– Les Archons du Destin
– Les Archons de la Sphère
– Les Hiérarchies des AEons
– L’Arbre du Monde
– Les Ténèbres Extérieures
– Cosmologie de la Pistis Sophia (Tableau récapitulatif)
VI. LA FORMATION DES ÂMES
– Les concrétions de Sophia
– Formation des âmes nouvelles, la triple nature de l’âme
– L’apposition des sceaux et la destinée
– La mort et le voyage posthume
– La formation des âmes anciennes, la transmigration
– La formation des âmes (Tableau récapitulatif)
VII. LES LAMENTATIONS DE PISTIS SOPHIA
– Les trois premières repentances
– Les 4e, 5e et 6e repentances
– Les 7e, 8e et 9e repentances
– La descente du Sauveur et les dernières lamentations
– La Pitié et la Vérité
VIII. LA SORTIE DU CHAOS
– La Vierge drapée de lumière
– Le combat de la lumière et des ténèbres
– La remontée des enfers
– Correspondance des mystères gnostiques et évangéliques
IX. LA RESTAURATION FINALE
– Le vêtement de lumière
– L’épuisement des Archons
– Le bouleversement des sphères
– La complétion du Plérôme et le jugement des Archons
– La résorption des mondes (Tableau récapitulatif)
X. LES CONDITIONS POSTHUMES DE L’ÂME
– L’âme individuelle et l’Ame du Monde
– Destin des âmes qui n’ont pas reçu les Mystères
-Destin des âmes qui ont reçu le mystère du Baptême
– Destin des âmes qui ont reçu les petits Mystères
– Destin des âmes qui ont reçu les grands Mystères
– Nature et condition des âmes damnées
– Les voyages et les stations posthumes (Tableau
récapitulatif)

Index des termes gnostiques

Articles de presse

            Dominique Viseux ne cherche pas à se livrer à un commentaire pédant et pesant sur un ouvrage dont l’origine reste obscure. Il est parfois attribué à l’école valentienne mais comporte des éléments communs aux doctrines de Simon, des Ophites, Pérates et Sethiens, des Barbéliotes et de Basilide. La lecture en est compliquée et on est tout à la fois admiratif et reconnaissant envers Dominique Viseux qui a su en faciliter l’approche.

On ne lira cependant pas La Pistis Sophia et la Gnose, aspects de l’ésotérisme chrétien, sur une jambe, et il faut, à de nombreuses reprises, s’accrocher ferme pour ne pas décrocher. L’objectif – qui est d’offrir une synthèse doctrinale du livre – est atteint. Que le reste chemine en nos âmes.

(A.S. – Présent)

            Une analyse extrêmement pertinente par Dominique Viseux de ce texte gnostique du IIIème siècle qui demeure l’une des bases essentielles de l’ésotérisme chrétien et que l’on peut considérer comme le pendant christique des Livres des morts égyptien et tibétain.

(Lyon-Matin)

Le jardin des délices

Le Jardin des Délices

Approche de l’image paradisiaque dans l’Occident médiéval et pré-renaissant

Des origines du christianisme à la Renaissance, un panorama représentatif des conceptions touchant à la Fin des temps et au Jugement dernier, au Paradis et à l’Enfer, à la naissance du Purgatoire – tant du point de vue des textes fondateurs que des œuvres picturales marquantes – pour déboucher sur l’étude d’une œuvre majeure de la civilisation médiévale et pré-renaissante : le Jardin des Délices de Jérôme Bosch.

Genre Littéraire :
Spiritualité, art, religion
Éditeur :
Les Éditions du Net 
https://www.leseditionsdunet.com

Parution : 2015
ISBN : 978-2-312-03298-6
Format : 15 x 23 cm
Nombre de pages : 256

Version papier : 18 €
Version PDF: 12,60 €

Sommaire

LE JARDIN DES DÉLICES

Approche de l’image paradisiaque dans l’Occident médiéval et pré-renaissant

INTRODUCTION

LES SOURCES
L’APOCALYPSE DE SAINT JEAN
LA LITTÉRATURE APOCRYPHE
     Les apocalypses juives d’Elie et d’Esdras
     Le livre d’Hénoch
     Les apocalypses chrétiennes de Pierre et Paul
CONTRADICTIONS ET DIVERGENCES
     Saint Augustin et le Chiliasme
     Eschatologies comparées

LES ENTITÉS DE L’AU-DELÀ
ORIGINE BIBLIQUE DES ANGES
L’ANGÉLOLOGIE DU LIVRE D’HÉNOCH
LA HIÉRARCHIE CÉLESTE
LE POINT SUR LA DÉMONOLOGIE
ICONOGRAPHIE COMPARÉE DES ANGES ET DES DÉMONS
     Du prototype angélique au modèle androgyne
     Les anges sexués
     Les Putti et Cupidons célestes
     La gueule de l’Enfer
     Le grand Satan saturnien
     Les démons chauve-souris

LES REPRÉSENTATIONS LITTÉRAIRES
RÉCITS VISIONNAIRES
     Le Purgatoire de saint Patrick
     La Vision de Tondale
     Voyages vers l’autre monde, la tradition irlandaise des Imrama
     La Navigation de saint Brendan
     Le Voyage de Mandeville
LA LÉGENDE DORÉE
     L’Avent du Seigneur, le Jugement
     Tous les Saints, les quatre classes de saints
     La commémoration des âmes, le Purgatoire
LA DIVINE COMÉDIE
     L’Enfer
     Le Purgatoire
     Le Paradis
     L’architecture dantesque (synoptique)

LES REPRÉSENTATIONS PICTURALES
IMAGES MÉDIÉVALES DU JUGEMENT
     Tympans sculptés de l’âge roman
     Portails gothiques ; le sein d’Abraham
LES IMAGIERS DE LA PRÉ-RENAISSANCE
     Du Christ juge au Satan saturnien ; le Paradis fermé
     Le tribunal céleste voyeur
DE LA COUR CÉLESTE À L’EGLISE REFUGE
     Christus et l’atelier Van Eyck
     Memling et le mouvement perpétuel
     La gesticulation des corps souffrants
LA VILLE-JARDIN DU PARADIS
     Approches italiennes de l’image paradisiaque
     Le retable de l’Agneau mystique
     La Fontaine des Innocents

JÉRÔME BOSCH
LECTURE COMPAREE DES GRANDS TRIPTYQUES
     Visions de Bosch sur l’au-delà
     Le triptyque du Jugement de Vienne, et sa réplique de Bruges
     Le Chariot de foin      La Tentation de Saint Antoine
LE TRIPTYQUE DU PRADO
     La fortune critique du Jardin des Délices
     Panneaux fermés : l’œuf du Monde
     Panneaux ouverts : le regard et la possibilité
     Panneau de gauche : le Jardin d’Eden
     L’argument du panneau central, sa temporalité, sa spatialité

LE JARDIN : ANALYSE PAR REGISTRE
PREMIER PLAN OU REGISTRE INFÉRIEUR
     1. Le groupe au fruit noir
     2. Le groupe au fruit rose
     3. Le groupe des messagers
     4. Le groupe aux deux fruits
     5. Le groupe de l’alchimiste
     6. Le groupe au fruit épluché
     7. Le groupe à la moule
     8. Le groupe à la tente écarlate
     9. Le groupe des sodomites
     10. Le groupe aux oiseaux
     11. Le groupe des solitaires
     12. Le groupe aux fruits aquatiques
     13. Le groupe du verger
     14. Le groupe dansant

PLAN INTERMÉDIAIRE OU REGISTRE MÉDIAN
     1. La partie inférieure de la ronde
     2. La partie droite de la ronde
     3. La partie supérieure de la ronde
     4. La partie gauche de la ronde
     5. Le groupe du bassin central
     6. Les figures annexes de gauche
     7. Les figures annexes de droite

ARRIÈRE-PLAN OU REGISTRE SUPÉRIEUR
     1. La partie centrale des quatre fleuves
     2. La partie gauche du registre supérieur
     3. La partie droite du registre supérieur

L’ENFER MUSICIEN
ANALYSE DU PANNEAU DE DROITE
     L’argument et la mise en espace
     Les arrière-plans incendiés
     L’homme ovoïde
     Le registre des maîtres chanteurs
     La résorption terminale

CONCLUSION
PARTICULARITÉ DE LA TEMPORALITÉ BOSCHIENNE
L’APRÈS JÉRÔME BOSCH

Évolution de la réflexion eschatologique, chronologie des œuvres citées

Note relative aux illustrations dans le texte

Dieu, l’homme, la femme et le serpent

Dieu, l'homme, la femme et le serpent

Les trois premiers chapitres de la Genèse – premier livre de la Bible – analysés mot à mot, transposés de leur langue symbolique en langage conceptuel, et commentés au regard des exégèses traditionnelles, suivis d’un aperçu sur les sept chapitres suivants, de la naissance de Caïn et Abel jusqu’à l’épisode du Déluge.

Genre Littéraire :
Exégèse biblique
Éditeur :
Éditions Publibook, Paris
https://www.publibook.com

Parution : 2006
ISBN : 27483264-4
Format : 14 x 20 cm
Nombre de pages : 156

Version papier : 18 €

Extrait

(Introduction)

L’ambition de cette étude était de proposer une autre lecture de la Genèse hébraïque et, à travers celle-ci, une vision rigoureuse et approfondie du mythe fondateur de la culture judéo-chrétienne.

La Genèse (Genesis, suivant la traduction des Septante ; Beréshit ou Entête, en hébreu), premier livre de la Bible, est souvent considérée comme l’explication naïve des origines de l’humanité, des causes de ses tribulations. A cet égard, la vision moderne n’a guère progressé sur la lecture médiévale, favorisant sa tombée en désuétude par une succession caractéristique de contresens, de dérapages linguistiques, d’assimilations abusives aboutissant toujours à une grossière et pragmatique vision des faits.

Notre relecture se fonde sur un dégagement systématique de toute considération d’ordre moral ou religieux et, d’un point de vue méthodologique, sur une attention scrupuleuse apportée à la constitution des mots et des images, un recours incessant à l’étymologie, une méfiance envers les réflexes culturels de la pensée. De cette manière, nous espérons avoir abordé le texte avec la neutralité nécessaire qu’exige la compréhension de son sens métaphysique. L’important était de se demander en quoi ce mythe nous concerne encore, en quoi peut-il éclairer aujourd’hui notre vision du monde.

Le texte de la Genèse, principalement dans ses trois premiers chapitres qui font l’essentiel de cette étude, est constitué de mots clés véhiculant des symboles, assez semblables à certains égards à des hiéroglyphes ou à des idéogrammes. Pour le décrypter, une méthode de travail a été adoptée tenant à la fois à l’analyse radicale de la langue et à l’interprétation des images dans un registre strictement fixé au départ. Ce registre est celui de la Pensée créatrice, de sa formation, de son libre jeu dans l’univers dont elle s’empare. Jamais cette logique de lecture n’a été abandonnée.

Chaque analyse, verset par verset, se compose ainsi d’une traduction française aussi proche que possible de l’hébreu et respectant surtout la règle d’une équivalence terme à terme ; d’un développement qui consiste en une transposition systématique (et toujours terme à terme) du symbole à la réalité désignée ; d’un commentaire enfin sur les lectures et transpositions effectuées. Le choix des termes français traduisant les termes hébreux s’est opéré en tenant compte de l’exégèse traditionnelle autant que de leur forte résonance symbolique, variant assez peu sur ce point des traductions courantes. C’est essentiellement sur leurs transpositions en langue « métaphysique » la plus élémentaire possible et la plus accessible à tous, que s’est porté notre effort, ainsi que sur leur coordination en vue d’un langage à double, voire à triple sens, toujours latent et que soupçonne tout lecteur averti. De quoi l’Arbre, le Jardin, le Serpent sont-ils les emblèmes ? De quoi traite la Genèse, sinon de notre genèse ? Un lexique, à la fin de l’ouvrage, définit les principaux termes employés.

Pour appuyer ce travail, trois sources essentielles ont été utilisées : l’œuvre de Fabre d’Olivet sur la Langue hébraïque restituée, les commentaires du Zohar, l’exégèse chrétienne traditionnelle et moderne. La précieuse traduction de la Bible d’André Chouraqui, dans sa manière résolument archaïque et fidèle au texte hébreu, n’a fait que confirmer l’intérêt de reconsidérer chaque chose dans sa formulation d’origine.