Les Fissures du Monde opaque
Recueil de six nouvelles constituées à partir de faits divers récents. Six regards de jeunes femmes sur le monde et son opacité incontournable. A moins que… l’on n’en découvre les fissures…
Genre Littéraire :
Nouvelles, faits divers contemporains
Éditeur :
Les Éditions du Net
https://www.leseditionsdunet.com
Parution : 2014
ISBN : 978-2-312-02318-2
Format : 15 x 23 cm
Nombre de pages : 266
Version papier : 18 €
Version PDF : 12 €
Sommaire
Un bon jour pour mourir, où l’on croise une jeune prof de lettres en lycée, harcelée par des MMS intempestifs qui répandent sa vie privée parmi son jeune auditoire.
Le syndrome de la biche écrasée, une affaire d’enlèvement où se conjuguent étrangement le syndrome de Stockholm et celui de Lima.
La forme de l’eau, ou l’histoire d’un complot raté à l’intérieur d’un immeuble vieillot de Paris, et à propos d’un congrès médical. Une histoire de regards, de fenêtres sur cour, de convoitises inavouées.
Les faux-bourdons, ou la reconstruction sauvage, intelligente et hors-norme d’une jeune infirmière après un viol collectif en pleine campagne picarde.
Dieu est avec les patients, qui nous transporte dans les Balkans, lors de la guerre du Kosovo, pour nous relater la rencontre improbable d’un moine serbe et d’une musulmane.
Arsinoé, ou la révolte des femmes d’un quartier squatté par les trafics. Des portraits contrastés qui s’affichent sur les réseaux sociaux pour dénoncer le mâle dominant.
Extrait de « Dieu est avec les patients », première page...
Je veux ici prévenir l’éventuel lecteur de ce récit que l’histoire se passe en 1997, à l’époque des avions, de la politique et des ordinateurs, même si tout donne à penser que nous sommes en plein Moyen-âge.
Que ce récit n’a pas été écrit par moi, mais par Yaroslav, et quasiment sous ma dictée. Qu’étant Albanaise de souche, ainsi qu’en pense l’histoire, et musulmane de confession par voie de filiation, je ne maîtrise toujours pas la langue des gens de l’Occident, quoique Yaroslav – à force de patience, d’amour et d’attention – m’y ait longuement initiée.
Que, par voie de conséquence, ce récit tronque par nécessité les difficultés de communication qui apparurent immédiatement entre nous, dès les premiers instants, car nous avions trois langues pour nous parler. L’une que j’entendais à peine, une autre plus commune et sans vigueur, composée à la manière d’un sabir et qui nous permettait l’échange de choses immédiates, une troisième enfin et qui était la mienne, et qu’il ne comprenait pas. Pour simplifier ce récit, nous passerons outre.
Dieu est avec les patients.
Ainsi peut commencer l’histoire…